Pralognan – Modane – Le Thabor – Ré Magi – Montgenèvre – Aiguille – Col Agnel – Maljasset
Les conditions sont de plus en plus difficiles et, dorénavant, il nous faut accepter de traverser la montagne par tous les temps pour espérer un jour atteindre Menton au bord de la mer.
Partage avec les jeunes de l'Eco-Parlement
Comme prévu et avec beaucoup de chance, nous sommes arrivés à Montgenèvre le 29 mars pour accueillir le groupe des jeunes de l’Eco-Parlement. Cet intermède fut un grand moment de rencontre et de partage. Nous sommes montés ensemble au refuge de Buffère, dans la vallée de Névache après deux heures de marche pour un bon repas en altitude. Une petite dizaine de gardiens de refuge ont pris la peine de se réunir pour répondre aux questions des jeunes et moins jeunes, sur la vie en montagne et les impératifs liés à l’environnement. Puis, le soir après le dîner, chaque groupe m’a présenté son projet sous forme de sketches, plein d’humour et de poésie.
Chaque jeune, élu par une classe française, prend son rôle très au sérieux, c’est une première étape de prise de contact entre eux avant l’événement final qui aura lieu officiellement à Paris en octobre 2006 devant un parterre de politiques et de responsables habilités à écouter les revendications et les recommandations qu’ils auront réuni à travers 15 pays européens. Je suis très heureuse et fière de porter les couleurs d’Eco-Emballages à travers ce projet qui a pour ambition de responsabiliser chacun d’entre nous dans notre rapport avec la nature et l’avenir de notre planète. Je leur souhaite sincèrement d’être écoutés, ils le méritent.
Encore des conditions difficiles
Et puis, il a fallu repartir. Mais cette fois, les conditions météo sont certainement les pires que l’on ait connu depuis le début. Le ciel sombre et l’atmosphère lourde n’augurent rien de bon. Le vent et le brouillard nous cueillent au passage du premier col et la neige s’installe à notre arrivée au village des Fonds. Dommage que Gilles ne soit pas là, il n’aurait pas trouvé cela très raisonnable, on aurait peut-être eu une chance de rebrousser chemin !! Mais Benjamin m’assure qu’il a rentré assez de points GPS et que le terrain n’étant pas trop raide, on peut tenter le « coup ».
Nous voilà partis sous une neige si dense que j’ai l’impression d’être à Noël, sauf qu’il manque le feu de cheminée. Pendant 4 heures nous tâtonnons en aveugle pour éviter les pièges du terrain. Au milieu de violentes bourrasques et toujours en plein brouillard, nous finissons par atteindre le col. Impossible de descendre sans visibilité, le versant paraît vertigineux et sous le vent nous craignons la présence d’une grosse plaque. En attendant, en équilibre sur la corniche, nous nous préparons toujours prêts à rebrousser chemin si nécessaire.
Soudain, le miracle que nous attendions se précise, une petite éclaircie nous permet de prendre quelques repères. Vite sur les skis et en quelques virages nous échappons à la colère des dieux. Nous terminons la descente sous la pluie, les skis sur le dos, pataugeant à souhait dans la gadoue jusqu’à notre petite auberge à Aiguille. Je rêvais de voir le Queyras, mais dans d’autres conditions !!!
C’est un peu tard pour continuer mon histoire alors rendez-vous très bientôt.
Laurence