J’avais dit que j’attendais une période de mauvais temps pour oser prendre un peu de repos sans risquer de passer à côtés de l’opportunité d’avancer dans de bonnes conditions, et bien le mauvais est bel et bien arrivé…
La mauvaise nouvelle est que pour la première fois depuis mon départ, j’ai attrapé une grosse angine et j’accuse lourdement ma fatigue, la bonne est que mes filles sont arrivées et que je vais pouvoir passer un peu de temps avec elles.
L’équipe du film a débarqué pour tourner un sujet sur le village de Pontresina et, liés au réchauffement du climat, les risques naturels qui menacent ses habitants. Pour mon plus grand plaisir, je me transforme en journaliste et discute longuement avec Christina, le géographe. Je n’en dis pas plus, vous découvrirez le sujet plus tard dans le film qui va être réalisé.
Des conditions catastrophiques
Le ciel bleu est trompeur et masque
des plaques de neige instableset dangereuses
Puis, afin de préparer les prochaines étapes et en particulier la traversée de la Bernina, nous nous rendons au bureau des guides pour obtenir un maximum d’informations concernant les risques d’avalanches et l’aspect des glaciers que nous devons traverser. Nous perdons nos dernières illusions, les conditions sont catastrophiques. En fait, la neige récemment tombée masque les nombreuses crevasses de glaciers encore très ouverts pendant l’hiver. Dans cette région, la randonnée débute à la fin du mois de mars.
Bien que nous ayons déjà parcouru la moitié des Alpes dans des conditions peu courantes, je recule devant l’idée de me retrouver prise aux pièges d’un des dangers que je redoute le plus au monde : l’avalanche. Nous décidons de prendre une journée supplémentaire pour donner le temps à la neige de se tasser et modifions l’itinéraire afin de continuer à avancer en limitant les risques.
La suite dans mon prochain courrier et à très bientôt.
Laurence
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